Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a réaffirmé ce jeudi le soutien de l'Espagne à l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, en réiterant que la mobilisation de fonds « doitt être une priorité pour tous nous », étant entendu que « la contribution financière est elle aussi fondamentale » et que l’Espagne doit montrer l’exemple pour que les autres pays apportent un soutien accru.
Albares, qui a participé avec le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, son homologue jordanien, Ayman Safadi, et son homologue brésilien, Mauro Vieira, à une comparution devant les médias, a rappelé que l’Espagne a contribué financièrement et apporté plus de 60 millions d’euros à l’agence depuis octobre 2023, et que, depuis septembre, elle a versé 10 millions d’euros supplémentaires à l’agence de l’ONU.
En 2026, l’engagement auprès de l’UNRWA ne « faiblira pas », Albares ayant indiqué que « l’Espagne ne peut pas rester indifférente à la souffrance de la Palestine. » Le ministre espagnol a rappelé que notre contribution supplémentaire pour venir en aide au peuple palestinien s’élèvera cette année, au total, à 150 millions d’euros.
Albares a également mis l’accent sur la souffrance de millions de Palestiniens et la stabilité de la région qui, selon lui, dépendent de la capacité opérationnelle de l’UNRWA sur le terrain. En ce sens, il a exhorté à soutenir les courageux efforts de l’UNRWA pour répondre aux besoins des réfugiés palestiniens et les protéger en des circonstances particulièrement adverses.
La Palestine
Le ministre a également participé à un Ad Hoc Liaision Committee sur la Palestine, au cours duquel il a exhorté à réitérer le soutien à l'Autorité palestinienne et à son budget pour qu’elle puisse fournir des services sociaux, répondre aux besoins de ses citoyens et être pleinement opérationnelle.
En ce sens, il a souligné le nécessité de mobiliser des fonds supplémentaires, pour le budget de l'Autorité palestinienne. L’Espagne travaille au lancement d’une initiative avec ce même objectif avec l’Arabie saoudite, la Norvège et la France, et lors des réunions de l’Assemblée générale le ministre a invité les pays qui soutiennent la mise en œuvre d’une solution à deux États à se joindre à cette initiative.
Réunion du G20
Avant de participer à ce forum, Albares est intervenu lors de la réunion ministérielle du G20. Suite à la réunion du mois de février dernier en Afrique du Sud, à laquelle le ministre a également assisté, le ministre espagnol a déclaré, lors de cette réunion à New York, que « le G20 est plus efficace lorsqu’il travaille en parfaite harmonie avec les Nations Unies ».
Albares a fait valoir que « le multilatéralisme est la seule manière de répondre à une crise qu’aucun pays ne peut résoudre seul », et, en ce sens, il a voulu souligner que « le G20 a une légitimité économique et la capacité de mobiliser, tandis que les Nations Unies apportent une légitimité politique et réglementaire ».
Le ministre a plaidé pour un renforcement de la coordination entre les agences humanitaires, les institutions financières et les mécanismes de sécurité, mais aussi pour un investissement dans le bien-être de la population, qui donne la priorité à la santé, à l’éducation et à une transition énergétique juste, et pour une définition des politiques extérieures et économiques selon les principes de la Charte des Nations Unies.
Albares a insisté sur le fait que le G20 et les Nations Unies doivent collaborer pour que le lien action humanitaire-développement- paix se concrétise, avec un message clair : « le développement est impossible sans la paix, et il n’y aura pas de paix tant qu’il n’y aura pas de développement ».
Au cours de cette journée intense, le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération est également tenu une réunion biatérale avec la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Annalena Baerbock, avec laquelle il est revenu sur le contexte international troublé. Il a également mené une série habituelle d’entretiens avec les associations juives, dont la World Jewish Congress, la Major Jewish Organizations et la American Jewish Organizations, avec lesquelles il a abordé la lutte contre l’antisémitisme et la position de l’Espagne, qui est en faveur d’une solution à deux États.
Il a également eu le temps d’aborder des questions relatives à l’intelligence artificielle et à la résolution de l’ONU portée par l’Espagne, avec le Costa Rica pour créer un Panel scientifique international indépendant sur l'intelligence artificielle et pour le Dialogue mondial sur la gouvernance de l’intelligence artificielle. Sur ce thème, Albares a précisé que l’Espagne défend une intelligence artificielle axée sur les personnes, dont l’application respecte toujours le droit international, le droit international humanitaire et le droit international des droits de l'homme.