Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, s'est rendu aujourd'hui au siège de Redeia, opérateur mondial de services basiques d'électricité et de télécommunications, et a rencontré sa présidente, Beatriz Corredor, ainsi que son PDG, Roberto García Merino. Au cours de cette visite, il a pu en apprendre davantage sur le rôle de l'entreprise comme pilier de la transition écologique et de la transformation numérique espagnole.
Albares s’est rendu au Centre de contrôle électrique (Cecoel), où le ministre a pu voir de quelle manière le système électrique est exploité en temps réel et comment il est possible d'intégrer les énergies renouvelables dans le système avec une garantie et une sécurité optimales. Ce travail, réalisé par Red Eléctrica, société appartenant à Redeia, par l'intermédiaire du Centre de contrôle des énergies renouvelables (Cecre), a permis que, jusqu'à présent cette année, plus de 50 % de la génération provienne de ce type de sources.
Le ministre s'est intéressé aux défis auxquels fait face Red Eléctrica pour réussir la transition écologique et, en particulier, aux projets qu'elle réalise au niveau international, parmi lesquels se distinguent les interconnexions électriques avec nos pays voisins, et notamment la future interconnexion avec la France à travers le golfe de Biscaye.
Cette infrastructure – dont les formalités sont en cours de finalisation dans les deux pays et au regard de laquelle les contrats d'ingénierie, de fabrication et de construction viennent d'être attribués –augmentera la capacité d'interconnexion avec la France de 2 800 MW à 5 000 MW, ce qui permettra de réaliser les objectifs de la décarbonisation et de lutte contre le changement climatique nécessaires à la transition énergétique.
« Il s’agit sans aucun doute d’un projet clé pour que l’Espagne cesse d’être une île énergétique et se rapproche des objectifs d’interconnexion fixés par l’Union européenne », a déclaré la présidente de Red Eléctrica, Beatriz Corredor. Actuellement, la péninsule ibérique a un niveau d'interconnexion avec le reste du système électrique européen de 2,8% en ce qui concerne la capacité de production installée, un chiffre encore très loin de l'objectif fixé par l'Union européenne d'atteindre 15% d'ici 2030 pour chaque pays.
De son côté, le ministre Albares a souligné l'importance de ces interconnexions, tant d'un point de vue économique que stratégique, et a montré son soutien à l'opérateur mondial et à sa présidente pour réaliser des progrès dans ce domaine. Le ministre des Affaires étrangères a souligné que « l'Espagne s'est positionnée à la tête de l'Europe en termes de solutions apportées à la grave crise énergétique provoquée par l'agression contre l'Ukraine et les coupures d'approvisionnement de la Russie, solutions qui ont ensuite été adoptées par la suite par la Commission européenne ».
Corredor et Albares ont également commenté l'activité du reste des filiales de Redeia, à savoir Reintel, et la plate-forme technologique Elewit, en insistant plus particulièrement sur les travaux que le groupe réalise en Amérique latine à travers Redinter et Hispasat.