Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a participé aujourd'hui à la Conférence de Paris qui a réuni une fois de plus les partenaires de la Syrie pour renforcer la coopération, coordonner l'aide à la population et soutenir l'économie et la stabilisation du pays.
Lors de cette réunion, qui a lieu deux semaines après la nomination d'Ahmed al-Charaa en tant que président intérimaire, Albares a défendu l'utilisation de mécanismes pour parvenir à une transition pacifique et inclusive en Syrie, qui garantisse la souveraineté et la sécurité du pays.
Lors de cette troisième réunion internationale sur le processus de transition en Syrie, qui rassemble des représentants du nouveau gouvernement syrien, ainsi que les principaux partenaires européens, arabes et du G7, le ministre espagnol a partagé l'espace avec ses homologues de l'Italie, du Canada, du Qatar, de l'Iraq, de la Jordanie, de Bahreïn et des Émirats arabes unis, entre autres, ainsi qu'avec la commissaire à la Méditerranée, Dubravka Šuica, et des représentants des États-Unis, de la Turquie et du Japon, ainsi que de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe.
L'importance de la justice transitionnelle et de la lutte contre l'impunité a été mise en évidence, des questions que le ministre espagnol avait déjà soulignées comme inaliénables lors de sa visite à Damas le 16 janvier. Une visite qui s'est traduite par un soutien à la transition en Syrie à un moment où l'espoir pour l'avenir du peuple syrien est au plus haut.
Le soutien et l'accompagnement de l'Espagne sont réitérés après avoir constaté que les premières mesures prises par la nouvelle administration ont été positives, notamment la formation hier d'un comité préparatoire pour l'organisation de la conférence de dialogue national, dont deux des sept membres sont des femmes.
Toutefois, parallèlement, Albares a fait remarquer que l'engagement en faveur d'un tel soutien futur sera lié à une Syrie inclusive, garantissant les droits des femmes, à une transformation rapide vers un mouvement politique menant à une transition pacifique et démocratique et à la garantie de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Syrie, exempte d'ingérence extérieure.
Aide humanitaire
C'est précisément pour le peuple syrien et pour atténuer les graves difficultés qu'il traverse que l'Espagne maintiendra son engagement à fournir une aide humanitaire. Entre 2011 et 2023, nous avons déjà donné près de 100 millions d'euros d'aide humanitaire (dont 47,5 millions d'euros pour la Syrie et le reste pour les réfugiés syriens dans la région). Rien qu'en 2024, l'AECID a alloué 6,3 millions d'euros à la crise syrienne (4,98 millions d'euros à la Syrie et 1,4 million d'euros à la population syrienne réfugiée au Liban).
Et pour 2025, l'Espagne prévoit de distribuer six millions supplémentaires d'aide humanitaire, trois millions pour les réfugiés et 1,6 million en céréales en provenance d'Ukraine.
L'Espagne soutiendra également les mécanismes de justice transitionnelle à hauteur de 500 000 euros. De plus, pour qu'une transition politique puisse avoir lieu, il est important de stabiliser la Syrie, en commençant par la sécurité, qui est une priorité. Dans cette optique, notre pays continuera à travailler avec les partenaires régionaux et la communauté internationale pour préserver les acquis de la lutte contre le terrorisme, assurer la destruction des armes chimiques et empêcher toute forme de criminalité organisée et de trafics illicites.
-TRADUCTION NON OFFICIELLE-