Cette annonce a eu lieu lors de l’inauguration de la quatrième Conférence des diplomaties féministes, organisée par le ministère français des Affaires étrangères, qui réunit à Paris environ 450 participants venant de 50 États, d’organisations multilatérales, de la société civile et du milieu de la recherche, afin de promouvoir une diplomatie centrée sur l’égalité de genre, les droits des femmes et la justice globale, et à laquelle Albares a été invité en tant qu’État allié ayant un rôle de leadership dans ce domaine.
Le ministre a affirmé que la Politique Étrangère Féministe « est aujourd’hui l’un des axes prioritaires de la projection internationale de notre pays, reconnue dans notre Stratégie d’action extérieure 2025-2028 », et il a indiqué qu’elle traverse tous les domaines de l’action extérieure de l’Espagne, de la coopération et la paix au développement, à la sécurité ou au climat.
Dans ce cadre, le ministre a mis en avant certaines actions menées par l’Espagne, telles que l’accueil et l’hébergement de femmes afghanes persécutées par le régime taliban, la promotion de leur participation politique via des plateformes de dialogue politique comme HearUs, ainsi que la fourniture de services, par le réseau des consulats et ambassades, aux femmes espagnoles ayant subi des violences sexistes à l’étranger, qui vient en aide à des centaines de femmes chaque année.
De la même manière, Albares a indiqué que, grâce à la coordination de l’ambassadrice en mission spéciale pour la Politique Étrangère Féministe, notre pays disposera très prochainement d’un nouveau Plan national d’action sur les femmes, la paix et la sécurité, qui renforcera la coordination institutionnelle et la participation de la société civile dans ce domaine, ainsi que de la première Stratégie de coopération féministe, qui consolidera l’engagement de l’Espagne en faveur de l’égalité également dans le cadre de la coopération internationale au développement.
Lors de son discours inaugural, le ministre Albares a lié l’attaque contre le féminisme à la montée de l’extrémisme : « ceux qui attaquent la démocratie attaquent également le féminisme et l’idée d’égalité, de citoyenneté et de justice sur laquelle elle repose », et il a souligné que « revendiquer et défendre le féminisme aujourd’hui, c’est aussi défendre la démocratie ».
Parité dans le service extérieur
Le ministre a souligné l’engagement du ministère en faveur de la pleine participation des femmes dans tous les domaines de la vie publique, ce qui se traduit par « progresser vers une parité réelle, vers une présence pleine, égale et significative des femmes dans les postes de leadership et de prise de décision ». Il a illustré la concrétisation de ces progrès par la présence de deux femmes à la tête des ambassades de Washington et de Pékin, dans les deux principales puissances mondiales, par une plus grande présence de femmes à la tête des directions générales et des secrétariats d’État, ainsi que par des promotions paritaires dans la carrière diplomatique.
Albares a souligné que la parité doit également se refléter dans les organismes internationaux, « où il existe encore des plafonds de verre », et a insisté sur le fait qu’il « est temps qu’une femme devienne secrétaire générale des Nations Unies ».
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—TRADUCTION NON OFFICIELLE—