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COMMUNIQUÉ DE PRESSE 033

Alliance Sahel : à l'occasion de la IIIe assemblée générale, les membres renforcent et adaptent leurs engagements en faveur des populations du Sahel

lundi 4 avril 2022
Alliance Sahel : à l'occasion de la IIIe assemblée générale, les membres renforcent et adaptent leurs engagements en faveur des populations du Sahel. 

Des représentants de l'Alliance et de ses partenaires se sont réunis à Madrid le 4 avril 2022, à l'occasion de la IIIe assemblée générale de l'Alliance Sahel, présidée par le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares. Profondément préoccupés par la détérioration de la situation politique et sécuritaire, la recrudescence des crises et une situation alimentaire de plus en plus dégradée dans plusieurs pays du G5 Sahel, les membres ont pris des décisions d'un commun accord qui leur permettront de renforcer et de donner une continuité à leurs interventions au profit des populations. 

Lors de son discours d'inauguration, le ministre Albares a souligné : « La coordination des principaux acteurs du développement est plus nécessaire que jamais. Il est temps pour nous, les partenaires, de renouveler notre engagement en faveur du développement et de la stabilité du Sahel, en faveur de ses populations. Cette assemblée générale est une occasion exceptionnelle pour cela ». 

Le Sahel est une terre d'opportunités, mais aussi de défis. Même si la région dispose d'abondantes ressources humaines, culturelles et naturelles, qui présentent un important potentiel de croissance et de développement, les défis profondément ancrés auxquels il est confronté ont un impact majeur sur la prospérité et la paix. De nombreuses régions des pays du G5 Sahel connaissent une escalade des conflits et des tensions. Quelque 2,5 millions de personnes ont fui leurs foyers au cours de la dernière décennie. Quelque 6,7 millions de personnes ont un besoin urgent d'aide alimentaire, un chiffre qui pourrait atteindre 10,5 millions de personnes si des mesures ne sont pas prises très rapidement. À cette situation déjà critique s'ajoute l'impact sans précédent de la guerre en Ukraine sur le marché mondial des céréales et des engrais destinés aux pays fournisseurs et à l'aide aux populations souffrant d'insécurité alimentaire. Enfin, la pandémie de la Covid-19 a intensifié la situation économique, sanitaire et nutritionnelle déjà fragile des populations. 

 « Dans cette situation, il faut comprendre que si nous, les pays du Sahel, sommes responsables de l'avenir de nos États en tant que dirigeants, nous restons dépendants de l'environnement politique, économique et financier international, sur lequel nous avons peu d'influence. Ainsi, la situation sécuritaire dans nos pays nous rappelle l'urgence de promouvoir le développement et notre responsabilité particulière dans ce domaine », a rappelé Mahamat Hamid Koua, président du conseil des ministres du G5 Sahel, dans son discours d'ouverture. 

Les membres de l'Alliance Sahel réitèrent leur volonté de maintenir leur plein engagement auprès des populations du G5 Sahel : depuis la création de l'Alliance en 2017, le nombre de projets qu'ils financent a triplé, tout comme les fonds engagés, qui sont passés de 7,3 milliards d'euros à 23 milliards d'euros actuellement.  

La présence de l'État et la prestation de services essentiels sur tous les territoires des pays du G5 Sahel, ainsi que le rétablissement de la cohésion sociale et de la confiance des citoyens dans leurs institutions publiques, restent une priorité absolue. Les membres de l'Alliance se sont fortement mobilisés pour la mise en œuvre du Programme de Développement d'Urgence (PDU) du G5 Sahel, qui cible les régions frontalières fragiles et contribue pleinement à cet objectif. Le PDU a donné des résultats rapides et tangibles : 1 080 000 bénéficiaires ont désormais un meilleur accès à l'eau ; 125 000 personnes ont bénéficié d'une assistance alimentaire ; 1 572 structures contribuant à la prévention des conflits et à la cohésion sociale ont été créées ; et 414 000 personnes ont été formées au dialogue, à la gestion et à la médiation des conflits. De nouvelles phases de projets financés sont déjà en cours de traitement ou de mise en œuvre, doublant presque (514 millions d'euros aujourd'hui) le montant initialement mobilisé par les membres de l'Alliance au profit du programme. 

Il n'y aura pas de paix et de stabilité au Sahel sans un changement profond et qualitatif des conditions de vie des populations du Sahel. Dans les mois à venir, l'Alliance Sahel poursuivra et intensifiera ses efforts, de concert avec ses partenaires sahéliens, pour contribuer à ce changement. Elle peut compter sur trois nouveaux membres à part entière : le Canada, les États-Unis et la Suède. Ces nouvelles adhésions reflètent une plus grande représentativité de l'Alliance et une intégration renforcée dans celle-ci. 



RECOMMANDATIONS DES MEMBRES DE L'ALLIANCE SAHEL LORS DE SA IIIe ASSEMBLÉE GÉNÉRALE :

  • Maintenir et adapter le soutien au profit des populations du G5 Sahel dans un contexte d'instabilité et d'insécurité croissantes, afin que les acquis du développement ne soient pas compromis. Réaffirmer la nécessité de respecter les droits de l'homme, les principes humanitaires et le droit international humanitaire, y compris pour les forces de défense et de sécurité. 
  • Réitérer le soutien au G5 Sahel, partenaire prioritaire de la coopération au Sahel, sans perdre de vue les défis auxquels cette institution est actuellement confrontée. 

  • Apporter une réponse coordonnée aux populations locales et relever les défis de la crise alimentaire majeure que connaissent les pays du G5 Sahel. 

  • Poursuivre les efforts dans les zones les plus fragiles, tout en étendant les actions dans les domaines de la prévention, pour s'attaquer aux causes profondes de l'instabilité et limiter la propagation des conflits et des crises. 

  • Renforcer le soutien collectif aux zones fragiles périphériques entre les pays du G5 Sahel et les États côtiers du Golfe de Guinée, dans une optique de prévention. 

  • Intensifier le soutien à une meilleure inclusion socio-économique et à une plus grande participation des jeunes et des femmes à la vie politique. 

  • Renforcer les synergies avec l'initiative de la Grande muraille verte face aux défis environnementaux et climatiques qui fragilisent les populations vulnérables du Sahel. 

A l'occasion de la IIIe Assemblée générale de l'Alliance Sahel,

La IIIe Assemblée générale de l'Alliance Sahel, présidée par M. José Manuel Albares Bueno, ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération de l’Espagne, s'est tenue à Madrid le 4 avril 2022, avec la participation de haut niveau de ses partenaires ; M. Mahamat Hamid Koua, ministre de l'Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale du Tchad et président actuel du conseil des ministres du G5 Sahel ; M. Hassoumi Massaoudou, ministre d'État, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération,  de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur du Niger ; M. Ousmane Mamoudou Kane, ministre des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs de Mauritanie ; le général Francis Behanzin, commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la CEDEAO ; M. Eric Tiaré, secrétaire exécutif du G5 Sahel ; M. Maman Sidikou, haut représentant de l'Union africaine pour le Sahel et le Mali, et M. Djimé Adoum, haut représentant de la coalition pour le Sahel. 

En ce qui concerne les membres, ont participé à l'Assemblée générale : M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la France ; Mme Jutta Urpilainen, commissaire européen chargé des partenariats internationaux ; Mme Louise Mushikiwabo, secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie ; Mme Pilar Cancela Rodríguez, secrétaire d'État à la Coopération internationale de l’Espagne ; Antón Leis, Directeur de l'Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID) ; ​Mme Marina Sereni, vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d’Italie ; M. Antoine Chevrier, vice-ministre adjoint pour l'Afrique subsaharienne du Canada ; M. Ousmane Diagana, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour l'Afrique occidentale et centrale ; M. Abdoulaye Mar Dieye, coordinateur spécial des Nations unies pour le développement au Sahel ; Mme Emanuela Del Re, représentant spécial de l'Union européenne pour le Sahel ; M. Georges Ternes, ambassadeur et envoyé spécial du Luxembourg pour le Sahel ; M. Jun Shimmi, ambassadeur chargé de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) ; Mme Sari Rautio, ambassadeur de Finlande en Espagne ; M. Kenneth Thompson, envoyé spécial d’Irlande pour le Sahel ; M. Kristian Edinger, envoyé spécial du Danemark pour le Sahel ; Mme Rigmor Elianne Koti, représentant spécial de Norvège pour le Sahel ; M. Moazzam Malik, directeur général pour l'Afrique au Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO) de Grande-Bretagne ; M. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement ; Mme Birgitta Tazelaar, directrice générale adjointe pour la coopération internationale au ministère des affaires étrangères des Pays-Bas ; M. Christoph Rauh, directeur pour l'Afrique au ministère de la coopération économique et du développement d’Allemagne et président du comité directeur opérationnel de l'Alliance Sahel ; Mme Maria Shaw-Barragan, directrice des opérations Afrique, Caraïbes et Pacifique à la Banque européenne d'investissement ; M. Yero Baldeh, directeur du bureau de coordination des pays en transition de la Banque africaine de développement ; M. Fredrik Folkunger, directeur et chef adjoint du département Afrique du ministère des Affaires étrangères de Suède ; M. Claudio Tognola, chef de la division Afrique de l'Ouest du ministère des affaires étrangères de Suisse ; Mme Hazel Onkelinx, chef du département Sahel, Afrique du Nord et Territoires palestiniens occupés du Service public fédéral des Affaires étrangères de Belgique ; Mme Maggie Janes-Lucas, directrice régionale pour le Sahel du Tony Blair Institute for Global Change et M. Alejandro Álvarez de la Campa, directeur du Service Conseil Afrique de la SFI.




-TRADUCTION NON OFFICIELLE-