Les relations bilatérales avec les partenaires du sud sont très hétérogènes : tandis que la Jordanie et le Maroc ont reconnu un « Statut avancé » et que la Tunisie bénéficie d’un « partenariat privilégié », des pays tels que la Libye et la Syrie n’ont même pas encore signé un accord de partenariat servant de cadre à leur relation avec l'UE. En outre, le Maroc et la Tunisie ont déjà commencé à négocier la création d'une zone de libre-échange approfondie et complète similaire à ceux qui existent à l’est.
D'autre part, le Liban a renouvelé son Programme d'action en 2014 pour l'adapter aux nouvelles réalités et l’on cherche bientôt à renouveler celui de l'Égypte, tandis que les négociations se poursuivent autour d’un programme d'action avec l'Algérie. Enfin, l’Israël et la Palestine ont des relations sui generis avec l'UE, orientées en particulier vers la situation complexe du processus de paix au Moyen-Orient.
L'Espagne joue un rôle très actif en ce qui concerne le voisinage sud. Il convient de rappeler, à cet égard, qu’elle a accueilli avec succès la réunion ministérielle informelle avec les partenaires méridionaux, qui s’est tenue à Barcelone le 13 avril 2015, afin d'offrir à ses voisins un forum permettant d’exprimer leurs sensibilités et leurs points de vue sur la PEV, mais aussi de traiter d'autres nombreuses questions d'intérêt mutuel et des défis communs. Cette réunion, la première de ce niveau en sept ans, a accueilli 22 ministres de l'UE et 7 ministres du voisinage sud, ainsi que la Haute représentante et le Commissaire chargé de la politique du voisinage, ce qui démontre l'engagement de l'UE envers la rive sud de la Méditerranée et le leadership de l’Espagne à ce sujet.