Espagne figure au treizième rang de la liste des économies mondiales élaborée par le Fonds monétaire international (FMI), avec un PIB qui approche les 1,1 milliard d’euros. Avec la crise, l’Espagne s’est néanmoins vue dépassée par des pays tels que le Canada, l’Inde, la Russie et l’Australie, qui ont fait s’envoler l’espoir pour l’Espagne de se classer de nouveau parmi les dix premières économies à l’échelle mondiale. Le commerce extérieur espagnol est resté fort malgré la crise et c’est aujourd´hui un pilier de l’économie, le seul qui lui permette de générer de la croissance, face à une demande nationale qui stagne ou diminue.
Les exportations espagnoles de biens ont augmenté de 1,7% en 2016, atteignant 254 530,2 millions d’euros, conformément aux données de l’Institut national espagnol de la statistique (INS). Les importations de biens et services ont quant à elles diminué de 0,4% par rapport à l’année précédente, atteignant 273 284,2 millions d’euros. En conséquence, la balance commerciale a enregistré un déficit de 18 753,9 millions d’euros lors de cet exercice, soit une balance en baisse de 22,4% par rapport à 2015.
L’Organisation mondiale du commerce (OMC) place l’Espagne au dix-huitième rang dans la classification mondiale des exportateurs, au même niveau que des pays tels que les Émirats arabes unis ou l’Inde. En outre, selon le rapport de l’OMC 2016, l’Espagne se place en onzième position mondiale en termes de ventes de services, tandis qu’elle occupe la 15ème place en termes d’importations, aux côtés de pays comme le Mexique, la Russie ou Singapour.
L’indice de compétitivité est un autre des indicateurs économiques qui placent l’Espagne au cœur de la mondialisation, indice élaboré par le Forum économique mondial, qui place l’Espagne en 34ème position sur une liste de 137 économies, classées en fonction du volume d’exportation par rapport au niveau de vie de la population.
La qualité des infrastructures de transport – classée au dixième rang mondial -, la taille de son marché ou les taux élevés de scolarisation dans l'enseignement supérieur, mais également le bon niveau du pays en matière de mise en œuvre des technologies de l’information et de la communication, sont des facteurs qui permettent à l’Espagne d’être parmi les meilleurs en matière de compétitivité.
Face à ces atouts, le Forum économique mondial souligne des faiblesses qui nuisent à la compétitivité, comme les déséquilibres macroéconomiques, le déséquilibre des comptes publics, la corruption à l’échelle locale, le manque de crédit et les investissements insuffisants en matière de recherche, développement et innovation, ces derniers constituant un facteur essentiel pour transformer l’économie d’un pays.
Selon les données du Ministère espagnol de l’Économie, l’Industrie et la Compétitivité, en ce qui concerne le niveau des investissements directs étrangers, les investissements ont enregistré en 2016 une croissance de 30,8% en montant brut (33 096 millions d’euros), et de 33,5% en montant net, par rapport à 2015.